- préservateur
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• 1514; de préserver♦ Vx Qui préserve, sert à préserver d'une maladie, d'un danger. « Une potion cordiale et préservatrice » (Molière).♢ N. m. Mod. (Didact.) Agent chimique ajouté à un produit pour en empêcher l'altération. Préservateurs et conservateurs.préservateur, triceadj. et n. m.d1./d adj. Qui préserve.d2./d n. m. Agent chimique qui préserve une denrée périssable de la décomposition.⇒PRÉSERVATEUR, -TRICE, adj. et subst.A. —Vieilli. (Celui, celle) qui préserve; (ce) qui sert à préserver. Synon. protecteur. Mesure, méthode préservatrice; moyen préservateur. Ô mon enfant, ayons recours aux autels des dieux préservateurs, à la compagnie des sages, qui rend à notre âme sa tranquillité première (CHATEAUBR., Martyrs, t.2, 1810, p.164). Il soutenait contre ses préservateurs superstitieux une lutte dont il allait sortir vainqueur (SAND, Jeanne, 1844, p.136). Des lois préservatrices n'ont pas l'air d'exister dans cette contrée inhospitalière (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p.330). V. dénué II A 2 a rem. ex. de Cuvier:• ♦ Il doutait, et de cette incertitude était née l'inquiétude vague, l'instinct préservateur qui, avant la douloureuse évidence, le maintenait dans la caverne au bord du danger pressenti.PERGAUD, De Goupil, 1910, p.11.— [Suivi d'un compl. introd. par de spécifiant soit ce que l'on préserve, soit ce qui nécessite une mesure de préservation] Sans doute, au moment de partir, elle l'avait [un crucifix] suspendu à son cou, comme une relique préservatrice des dangers du voyage (MUSSET, Confess. enf. s., 1836, p.369). La règle (...) image de la divinité sur la terre, religieuse préservatrice des abus, généreuse gardienne des bons sentiments et des vieilles affections (SAND, Lélia, 1839, p.485). Comme enduit préservateur des câbles [de ponts], on s'est toujours servi du goudron de houille (RÉSAL, Ponts métall., 1885, p.574).B. —Subst. masc., CHIM. Substance servant à protéger une denrée ou un produit altérable (d'apr. DUVAL 1959). D'ailleurs, certains révélateurs [photographiques] s'oxyderaient par l'air pendant la durée même du développement, si on ne les additionnait pas d'un préservateur (Radium, 1905, p.203).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1514 subst. «celui qui préserve» (FABRI, Dialogue en l'honneur de Dieu et de sa mere, f° 30 v° ds GDF. Compl.); 2. 1575 adj. (PARÉ, éd. J. F. Malgaigne, XXI, 13, t.3, p.222: cure preservatrice et curative des goutes). Dér. de préserver; suff. -(at)eur2. Fréq. abs. littér.:37.
préservateur, trice [pʀezɛʀvatœʀ, tʀis] adj. et n. m.ÉTYM. 1514; de préserver.❖1 Vx. Qui préserve, sert à préserver d'une maladie, d'un danger. || « Une potion cordiale et préservatrice » (→ Bézoard, cit. 1). || « Des frontières préservatrices » (→ Négociation, cit. 2).2 Mod. (Didact.). N. m. Agent chimique ajouté à un produit (médicament, produit alimentaire) pour en empêcher l'altération. ⇒ Conservateur.
Encyclopédie Universelle. 2012.